KRYSTEN POTEGA


 

Née et élevée dans le nord de l’Illinois, Krysten passait tous ses temps libres à chasser et à pêcher. Prenant conscience de ces passions, elle est déménagée dans le centre du Wisconsin pour étudier à l'Université du Wisconsin à Stevens Point, où elle a obtenu un baccalauréat en biogéoscience et des mineures en éducation à l’aventure, en géologie et en matières de la terre. Pendant ces années, elle a rencontré son mari et décidé de s’établir au Wisconsin. Elle passe désormais tous ses temps libres dehors à profiter de la beauté que Mère Nature a à offrir.

 

Parlez-nous de votre parcours personnel en lien avec la pêche.

Mon histoire avec la pêche a commencé bien avant que j’en aie des souvenirs et, selon mes parents, bien avant que je sache marcher! Ils m’amenaient avec eux sur des étangs pêcher sur la glace dès l’âge de deux ans. J’ai donc passé la majeure partie de mon enfance dans le Midwest à pêcher dans différentes étendues d’eau, mais ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai vraiment commencé à m’intéresser aux espèces que je ciblais et à me familiariser avec les leurres, les cannes à pêche, etc.

Depuis vos débuts, comment l'industrie de la pêche a-t-elle évolué par rapport aux femmes?

L’industrie de la pêche a connu beaucoup de changements depuis mes débuts! Dernièrement, je sens qu’il y a beaucoup plus d’inclusion et de représentation pour inspirer les générations futures. On voit des pêcheuses de compétition, des pêcheuses de loisir, des guides, des représentantes sur les réseaux sociaux, etc. Je crois que ce n’est que le début d’un changement positif pour les femmes!

Pourquoi les femmes ont-elles encore du mal à se tailler une place dans le secteur de la pêche?

Bien qu’il y ait plus de femmes que jamais qui pêchent, c’est encore un défi en raison des stéréotypes persistants, du manque de modèles féminins et des environnements hostiles envers les femmes. Les questions d’accessibilité, comme les coûts, l’équipement et les contraintes de temps jouent aussi un rôle. Cela dit, des organismes et des initiatives travaillent activement à briser ces barrières et à donner aux femmes les moyens d’aller sur l’eau! C’est sans compter le nombre croissant de modèles féminins positifs qui prennent leur place dans l’industrie.

Selon votre point de vue personnel, quel serait le geste le plus important à poser pour que les femmes se sentent mieux accueillies dans le milieu de la pêche?

Les inviter, leur apprendre, leur laisser poser des questions, les faire se sentir incluses... Il n’y a pas de gestes trop petits lorsqu’il est question d'initier quelqu’un à la pêche!

 

Quelle a été votre première source d'inspiration?

Honnêtement, quand j’ai commencé, j’adorais regarder Ad Lindner et Bill Dance pêcher à la télé!

Y a-t-il eu des situations dans lesquelles vous vous êtes sentie exclue ou pointée du doigt parce que vous étiez une femme? Comment avez-vous vécu cela?

Oh absolument! Malheureusement, il y a encore des hommes qui ne croient pas que les femmes devraient faire partie de l’industrie. Cela dit, j’ai une famille, un mari et des amis incroyables qui me soutiennent à fond. Bon, je dois aussi admettre que j’ai la tête dure. Si vous me dites que je ne peux pas faire quelque chose, je vais vous prouver le contraire.

Que signifie pour vous d'évoluer dans ce domaine en tant que femme?

Faire partie du domaine me fait sentir que j’ai l’occasion d’être une représentante positive parmi les pêcheuses et d’avoir la possibilité de faire découvrir la pêche aux femmes. C’est une aventure très gratifiante qui m’a permis de grandir et de façonner ma vie de la manière la plus significative possible!

Comment faites-vous pour rester en pleine possession de vos moyens, tant sur votre bateau qu'en dehors de l'eau?

L’eau est mon havre de bonheur. Mon stress se dissipe et je deviens la meilleure version de moi-même quand j’y suis. Être entourée de la nature à attraper toutes les espèces possibles et imaginables est devenue ma propre forme de thérapie. Ce sont ces journées-là qui me donnent de l’énergie et revitalisent mes esprits.

En dehors de l’eau, j’ai la chance d’avoir un réseau d’amis et une famille qui me soutiennent et m’encouragent chaque jour à être la meilleure personne que je puisse être. Je suis aussi reconnaissante d’avoir créé une communauté incroyable de pêcheurs et de pêcheuses sur les réseaux sociaux qui partagent les mêmes passions que moi. Quand je suis témoin de leurs succès et que je reçois des messages et des commentaires gentils parce que je les ai influencés à amener leur sœur, leur fille ou leur mère pêcher, ça nourrit ma décision de continuer à être un modèle positif dans l’industrie.

Décrivez-nous la meilleure journée de pêche que vous ayez vécue. Qu'est-ce qui l'a rendue spéciale? Avec qui étiez-vous (s'il y a lieu)?

Oh, ça c’est une question difficile! Il y a eu tellement de journées de pêche mémorables avec des gens que j’aime. Je me rappelle que, l’année dernière, mon mari et moi avons amené mes parents à la pêche aux crapets sur notre Alumacraft et nous avons carrément tiré le gros lot avec les crapets (on en a attrapés, photographiés puis relâchés des centaines). C’était une journée inoubliable.

Avez-vous toujours su que vous vouliez faire carrière dans la pêche? Qu'est-ce qui vous pousse, jour après jour, à continuer à faire ce que vous faites? Lorsque vous étiez enfant, qui étaient vos « héros de la pêche » ou les personnes qui vous ont inspirée à devenir celle que vous êtes aujourd'hui?

Je n’avais jamais prévu devenir une influenceuse de la pêche, mais l’eau avait ses propres plans. Une fois mon diplôme en biogéoscience en poche, mon amour pour le plein air, la pêche et la nature m’ont appelée. Je partageais mes aventures en ligne pour le plaisir, et j’ai accessoirement attiré une communauté passionnée. Maintenant, vivre cette vie « complètement hallucinante » à la poursuite de la prochaine prise alimente mon âme chaque jour.

Décrivez le moment où vous avez su que pêcher allait au-delà de l'excitation de la prise, que c'était un véritable mode de vie. Quelle est la chose la plus amusante qu'on vous ait dite lorsque vous racontez ce que vous faites?

Je ne dirais pas qu’il y a un moment précis où j’ai su que pêcher allait au-delà de l'excitation de la prise, que c'était un véritable mode de vie. Je crois que ce sont les petits moments au fil des ans qui ont solidifié cette croyance. Je ne saurais vous dire combien de moments géniaux j'ai vécus sur l'eau qui ne sont pas liés à la pêche, que ce soit un colibri qui est venu me rendre visite plusieurs fois au milieu d'une rivière un été, les innombrables levers et couchers de soleil que j'ai observés et qui me rappellent que, même si je n'attrape rien, la vie est plus belle quand on pêche.

Après une journée de pêche fructueuse, comment célébrez-vous votre succès hors de l'eau? Aimez-vous cuisiner vos prises? Quelle est votre recette de poisson préférée? Aimez-vous partager votre festin avec les autres? Avez-vous des anecdotes concernant un repas préparé pour d'autres personnes?

Je dirais que mes célébrations hors de l’eau se terminent souvent au Culver’s pour souper, parce qu’on sort de l’eau trop tard pour vouloir cuisiner. Je relâche la plupart de mes prises, mais je ne dis jamais non à atteindre mon quota de doré. Au risque de sonner très ordinaire, je dirais que c’est dur de refuser un bon poisson frit. C’est souvent ce qu’on cuisine l’été pour nos amis et notre famille.

Lorsque vous pensez à l'avenir de la pêche, qu'aimeriez-vous influencer le plus? (par exemple : assainissement des cours d'eau, etc.)

L’inclusion et la conservation. La première parce qu’il y a de la place pour tout le monde sur les lacs. La deuxième, c’est parce que j'ai vu ce que la surpêche pouvait avoir comme effet sur les petites étendues d’eau et les effets négatifs à long terme sur l’avenir des pêcheries.

 

Avec quelle célébrité aimeriez-vous aller pêcher (ou à quelle célébrité aimeriez-vous apprendre à pêcher)?

Je me dois de répondre Bill Dance. Il est une légende et un pêcheur que j’admire depuis toujours.

Quel est votre souvenir préféré lié à Alumacraft?

J’en ai plusieurs, mais un des premiers qui me vient à l’esprit date de l’année dernière, quand mon mari et moi avons fait un voyage de pêche au maskinongé dans le nord du Wisconsin. C’était une des premières fins de semaine de juin, avec des températures vraiment froides pour la saison et des vents très forts. Nous avons mis le bateau à l’eau dans un nouveau lac après avoir pêché toute la matinée. J’ai attrapé un poisson dès le départ, mais après c’était plutôt lent. Nous avons décidé de nous aventurer dans une autre partie de la chaîne, mais les niveaux d’eau étaient tellement bas que mon mari a dû se mettre en sous-vêtement pour tirer le bateau dans le canal pour revenir au lac.

On a pêché tout l’après-midi et il a attrapé seulement un poisson. Pour les 15 dernières minutes, nous avons décidé de revenir à l’endroit où il avait attrapé le maskinongé et nous avons commencé à lancer nos lignes. Tout d’un coup, je l’entends crier et je me retourne pour le voir tomber tête première dans le lac. Je cours pour attraper la canne à pêche quand je réalise qu’il se bat contre un maskinongé dans l’eau. J’attrape donc rapidement notre filet. Le maskinongé s’élance dans les airs et sur mon mari avec une queue de chevreuil accrochée de façon précaire à sa bouche. Je ne comprends toujours pas comment mon mari a fait pour maintenir la tension assez longtemps pour que je puisse attraper le poisson!

Après avoir pêché toute la journée, l’excitation et l’adrénaline étaient au comble. Lorsqu’on a commencé à se calmer, on a pris une photo rapide puis relâché le maskinongé de manière sécuritaire avant que mon mari se mette à claquer des dents et à trembler. J'en ris encore un peu! Il a dû se dévêtir complètement et porter mes vêtements de pluie et mon coton ouaté pour revenir à la maison. Je n'oublierai jamais ce moment!

Pendant la haute saison, combien d'heures passez-vous sur l'eau (en moyenne)? Quels outils/équipements/accessoires (etc.) vous sont les plus utiles?

En haute saison, je passe tous mes temps libres sur l’eau. Surtout l’été, où nous passons des journées entières sur des lacs et des rivières. Pour être honnête, j’appréhende de voir le nombre d’heures que notre moteur a accumulées jusqu’à maintenant. Grâce à l'organisation de notre Alumacraft, nous disposons de plus de matériel prêt pour changer de leurre, de présentation et même de type d'espèce ciblée, ce qui nous permet de tirer le meilleur parti de nos journées sur l'eau. Nous avons également de l'équipement qui s'adapte au système Alumatrack et qui a merveilleusement bien fonctionné pour installer des caméras afin de capter la prochaine prise!

Quels conseils aimeriez-vous donner à quelqu'un qui vient de se découvrir une passion pour la pêche?

C’est toujours excitant de découvrir une nouvelle passion, et la pêche offre une combinaison unique de relaxation, de défi et de connexion avec la nature. Mon conseil est d’apprendre des pros, de visionner des vidéos en ligne, de poser des questions, de faire des voyages et d’essayer de nouvelles techniques. Plus vous vous diversifierez en essayant de nouvelles choses, plus vous deviendrez un.e pêcheur.cheuse compétent.e!

Mon modèle de bateau Alumacraft

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